SOUTENIR LES TRANSPORTS EN COMMUN ET L’INTERMODALITÉ

→ Adopter une vision interfédérale de la mobilité décrivant clairement le système de transports zéro carbone du futur et les étapes à atteindre en matière de réduction de la demande, parts modales et choix technologiques (notamment en ce qui concerne les véhicules autonomes et/ou partagés). Cette vision doit intégrer un scénario de sortie clair pour les voitures particulières lourdes et puissantes équipées d’un moteur à combustion.

→ Elaborer un horaire cadencé avec les différents opérateurs de transport public et les Régions. Le pilotage de cet horaire doit être assuré par une autorité organisatrice de transport (AOT) fédérale qui devra être créée au sein du SPF Mobilité et Transports.

→ Intégrer le système des tickets de transport public, baisser les prix des billets et abonnements et octroyer les tarifs sociaux automatiquement.

→ Utiliser l’outil fiscal pour renforcer le financement public des transports en commun, par exemple en instaurant une exonération de TVA pour les transports publics de 6 % à 0 %.

→ Garantir une offre de transport public de qualité avec une bonne couverture en termes de temps et de lieu. Le chemin de fer doit former l’axe structurant d’un système de mobilité multimodale intégré (basé sur le modèle Integrato). Fournir les ressources budgétaires nécessaires pour les transports publics. Faire de l’ambition de la Vision ferroviaire une réalité.

→ Soutenir le développement de nouveaux services de train de nuit par la mise en place d’une garantie d’État, le soutien à la création d’une société de location de matériel roulant (RoSCo), des subventions de démarrage, la prolongation du système de soutien actuel (prise en charge de la redevance d’utilisation de l’infrastructure ferroviaire et du coût de l’énergie de traction).

→ Permettre d’emporter un vélo dans le train en ajustant les tarifs de transport des vélos en fonction de la distance, en facilitant l’embarquement des vélos ou encore en permettant le transport de vélos sur les trains à grande vitesse et autres trains internationaux.

→ Augmenter la taxe sur les billets d’avion pour internaliser les coûts sociaux et environnementaux de l’aviation et éliminer le désavantage concurrentiel du rail. Au minimum et dans un premier temps, la taxe sur les billets d’avion doit s’aligner sur nos pays voisins, soit 20 euros pour les vols de moins de 500 kilomètres, 8 euros pour les autres vols intra-UE et 30 euros pour les vols extra-UE.

→ Rendre cette mesure encore plus redistributive en augmentant la taxe sur les billets en fonction du nombre de vols qu’une personne prend chaque année (taxe pour les voyageurs fréquents). En outre, obliger les passagers des jets privés à payer pour la pollution qu’ils causent, par le biais d’une taxe sur le carburant et les billets.