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7.3 Favoriser la consommation durable et l’accès pour tous à une alimentation de qualité

Promouvoir l’accès pour tous à une assiette plus équilibrée et moins transformée

L’accès à une alimentation durable (issue de filières durables, riches en végétaux et pauvres en protéines animales, peu transformée, pauvre en sucre, etc.) dépend de plusieurs déterminants : les normes sociales, et culturelles, les compétences psychosociales, l’accès pratique et à l’information, et bien sûr le prix. Une étude récente de Sciensano montre que pour un nombre de calories donné, les produits ultratransformés, de qualité alimentaire inférieure, sont moins chers que les produits peu transformés. Par ailleurs, un des leviers importants pour réduire les émissions de GES à côté de l’évolution des pratiques agricoles est de réduire la consommation de viande.

a) En collaboration avec le fédéral, prévoir des mesures fiscales positives qui encouragent le comportement des consommateurs à l’achat d’une alimentation durable de qualité peu transformée (suppression de la TVA sur les fruits, légumes et protéines végétales, taxes sur la viande, taxes sur la malbouffe, octroi de déduction fiscale pour les repas dans une cantine durable etc.).

b) Assurer des droits d’importation sur les produits alimentaires produits à l’étranger et qui respectent des normes environnementales et de bien-être des animaux moins stricts.

c) Restreindre voire interdire la publicité pour les produits non durables et la malbouffe en particulier, pour les aliments destinés aux enfants en pleine croissance et fixation d’habitudes alimentaires.

d) Soutenir les initiatives de sensibilisation à une alimentation durable dans divers contextes (jeudi veggie pour réduire la consommation de viande, potagers dans les écoles, etc. …).

e) Promouvoir le débat, tester et soutenir des mesures de solidarité pour permettre l’accès pour tous à une alimentation locale de qualité (par exemple : caisses solidaires, sécurité sociale de l’alimentation, …)

Rendre la restauration collective plus durable

La restauration collective (200 000 repas chauds servis par jour en Wallonie) et l’Horeca constituent des leviers incontournables pour faire évoluer les systèmes alimentaires vers plus de durabilité

a) Intégrer dans tous les marchés publics et dans la restauration collective publique une alimentation locale, de saison, peu transformée et issue de l’agriculture durable ou biologique tout en travaillant sur l’ensemble de la filière (production, logistique, sensibilisation des acheteurs, mangeurs, etc.) Des critères de réduction de consommation de viande et la proposition de repas à base de protéines végétales seront inclus.

b) Soutenir le développement de la restauration (collective) durable privée et de l’Horeca durable grâce à des mesures fiscales favorables pour les cantines qui proposent des plats durables (végétariens, produits locaux, labellisés, etc.), par l’accompagnement des structures (formation du personnel (cuisiniers, professeurs, etc.) et des consommateurs (projets d’école autour de l’alimentation durable, etc.).

 

c) Généraliser et renforcer le label « Cantine durable » en Wallonie.

d) Proposer des mesures incitatives financières pour les cantines et les restaurants qui se fournissent en produits locaux bios/durables (comme le coup de pouce du local dans l’assiette..)

e) Encourager voire obliger l’étiquetage environnementale des menus dans les restaurants.

f) Donner à l’alimentation et à l’agriculture un régime spécifique au sein des règles de commerce international, de libre concurrence et plus spécifiquement celles des marchés publics par exemple en soutenant le concept d’exception alimentaire.

EN SAVOIR PLUS 

Réduire le gaspillage alimentaire

Environ 240 kilos de nourriture sont gaspillés par personne et par an. 1/3 de ce gâchis se fait à la production à cause du calibrage (des carottes fourchues, des pommes tachées…) ; 1/3 se fait lors de l’industrialisation et de la commercialisation et 1/3 au niveau de la consommation dans les restaurants et à domicile. Ce gaspillage, en plus d’être éthiquement inacceptable, a un impact considérable sur l’environnement (émissions, utilisations inutiles d’intrants, etc.)

a) Evaluer le plan d’actions «REGAL» et ajuster les actions de manière à réduire le gaspillage alimentaire dans la production, la transformation, la distribution et la consommation au sein des restaurants et chez les particuliers de 50 % d’ici 2030.