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6.1 Développer une politique de mobilité coordonnée et disposant d’une gouvernance adéquate

Mettre en ŒUVRE la vision fast 2030

La vision FAST approuvée par le Gouvernement wallon en novembre 2017 propose des objectifs de réduction de la demande de mobilité et d’évolution des parts modales cohérents avec les objectifs de réduction des secteurs non ETS assignés à la Belgique. Afin d’atteindre ces objectifs (qui demeurent néanmoins insuffisants par rapport aux enjeux climatiques), la Wallonie a adopté une Stratégie Régionale de Mobilité (SRM) en deux volets (personnes et marchandises). Nous recommandons :

a) Mettre en œuvre la vision FAST et proposer des objectifs (quinquennaux) de réduction de la demande de mobilité et de 

répartition des parts modales en 2035 et 2040 compatibles avec l’Accords de Paris.

b) Opérationnaliser la Stratégie Régionale de Mobilité (SRM), volets personnes et marchandises, en adoptant des plans d’action à la hauteur des enjeux et de la vision FAST.

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Consolider le tableau de bord de la mobilité en Wallonie

La stratégie régionale de mobilité (SRM) rappelle à raison la nécessité de fixer des objectifs quantifiables et donc de se doter d’un monitoring efficace permettant de déceler toute dérive par rapport aux trajectoires menant aux objectifs. Ceci implique le choix d’indicateurs de mesure permettant un pilotage stratégique efficace, indicateurs basés sur des données accessibles, fiables et documentées. Les travaux préalables à la mise en place d’un tableau de bord de la mobilité en Wallonie (TBM) ont débuté en 2020.

a) S’assurer de la disponibilité des données nécessaires pour calculer les indicateurs indispensables au pilotage des politiques de mobilité en Wallonie, que ces données soient issues d’enquêtes, de comptages, etc. En particulier, un Observatoire des modes actifs sera mis en place pour pallier le manque flagrant de connaissances en la matière.

b) Prévoir les moyens budgétaires et humains pour mener à bien le processus (pilotage, coordination, collecte et validation des données, calcul des indicateurs, publication, etc.).

c) Garantir que le TBM en Wallonie soit publiquement accessible.

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Développer la transversalité de l’action publique

Matière transversale, la mobilité exige une coordination forte des politiques.

Le regroupement de la DGO1 et de la DGO2 au sein du SPW MI en 2019 constitue un pas dans la bonne direction mais ne saurait être suffisant. En effet, les politiques de mobilité impliquent de nombreuses autres administrations, agences et entreprises publiques. On assiste depuis quelques années à la mise en place de dynamiques entre ces acteurs publics, mais ceci en-dehors de tout cadre officiel et sans moyens spécifiques.

a) Améliorer la coordination interne au sein du SPW MI pour éviter tout effet silo et assurer la diffusion des nouvelles politiques 

de mobilité (principe STOP, …) au sein de toute l’administration.

b) Instaurer une commission transversale de mobilité composée notamment de représentants des administrations et agences publiques (SPW MI, AWAC, AWSR, etc.), laquelle aura pour mission de discuter et coordonner les politiques de mobilité, notamment pour la concrétisation de la vision FAST et des mesures “mobilité” du PACE.

Soutenir le développement du transport à la demande à travers les centrales de mobilité

Il existe de nombreuses solutions de mobilité alternative, souvent de type transport à la demande (TAD), qui sont mises en œuvre par des acteurs variés. Ces solutions permettent de compléter les services réguliers de l’offre de transport public dont l’efficacité va de pair avec une certaine massification des flux. Malheureusement, ces solutions de transport flexibles ne sont pas coordonnées ; plutôt que se renforcer mutuellement, elles se font parfois concurrence.

Un travail en synergie permet de faire des économies d’échelle, de mieux valoriser les moyens et surtout de faire une promotion commune des solutions existantes. Il existe des structures de ce type en Wallonie qui sont des exemples probants (Mobilesem, Forum mobilité Durbuy, Farhmit, etc.) sur lesquels s’appuyer. La centrale régionale de mobilité (CRM) a été créée en 2019 pour stimuler une telle synergie, en s’appuyant notamment sur les centrales locales de mobilité (CLM). Malheureusement, les résultats de celle-ci sont très peu probants.

a) Réformer et redynamiser la centrale régionale de mobilité, en tant que coupole aidant au développement et à la pérennisation des centrales de mobilité de proximité. La centrale régionale veille à créer le cadre réglementaire et les outils adéquats pour maximiser les synergies et mutualiser les bonnes pratiques.

b) Apporter un support technique et financier aux centrales locales de mobilité, structures supracommunales (idéalement au moins une par bassin de vie) mises en place par les pouvoirs locaux à travers la centrale régionale de mobilité.

c) Dégager les budgets nécessaires afin de soutenir financièrement le développement de services (Centrale des Moins Mobiles, Flexitec, Telbus, TEC à la Demande, etc.), là où des lacunes ont pu être identifiées.

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