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2.3 Utiliser le réseau écologique pour définir les priorités pour la protection et la restauration de la biodiversité en Wallonie d’ici à 2030

La restauration à large échelle d’habitats naturels tels que les forêts, zones humides, tourbières, prairies extensives, etc. est également un élément important. C’est un outil nécessaire pour la conservation de la nature mais également pour l’adaptation aux changements climatiques, en tant que solutions fondées sur la nature.

Dans ce cadre, la Loi de la Restauration de la Nature, publiée en juin 2022 et qui devrait idéalement être adoptée en 2024, fixera des objectifs de restauration et de protection à tous les Etats Membres. Elle vise notamment la restauration de 30 % de la superficie des habitats en mauvais état de conservation pour chaque Etat membre et 90 % d’ici à 2050.

Cette loi concerne tous les écosystèmes et pas uniquement les habitats Natura 2000. Chaque Etats Membres devra quantifier et

 décrire les mesures de restauration et protection, ainsi qu’un calendrier de mise en œuvre à l’horizon 2030, 2040 et 2050. En outre, les Plans d’action nationaux devront indiquer les moyens financiers et soumis pour évaluation à la Commission Européenne en 2026.

Un des outils importants qui favorise une approche territoriale de la prise en compte des enjeux de biodiversité est la cartographie du réseau écologique scientifique de la Wallonie. Elle permet de définir des zones cœurs de biodiversité (zones centrales et de développement) et des zones de liaison, qui assurent la survie à long-terme des espèces sur notre territoire et la connexion de ces différents noyaux. Cette cartographie devrait servir à identifier les zones à protéger et à restaurer prioritairement.

ACTIONS

A. Opérationnalisation du réseau écologique wallon et utilisation de cette cartographie comme outil de programmation de la conservation et de la restauration de la nature.

B. Lister les obstacles et programmer les actions de restauration à mener d’ici 2030 sur le territoire wallon en visant notamment la connectivité et création d’écosystèmes sains et la libre circulation des espèces.

C. Mise à disposition des données du réseau écologique scientifique et assurer leur intégration obligatoire dans les différents outils de l’aménagement du territoire, notamment au niveau local (Schéma de Développement Communal).

D. Assurer le principe du zéro perte nette de biodiversité dans le cadre des plans et permis en assurant notamment un suivi de l’efficacité des mesures compensatoires exigées lors des permis et autorisation, et en réaliser le rapportage régulier, dont les informations seront accessibles.

E. Si des impacts au réseau écologique étaient inévitables, les traiter selon la séquence Eviter-Réduire-Compenser (ERC).

F. Préserver et restaurer la qualité écologique et la fonctionnalité des cours d’eau à travers le renforcement de la coordination dans le cadre des Programmes d’Actions sur les Rivières par une approche Intégrée et Sectorisée (PARIS), à travers une formation continue et une sensibilisation accrue des gestionnaires de cours d’eau aux enjeux éco-hydrauliques (biodiversité, services écosystémiques, résilience face aux changements climatiques), et à travers plus de moyens humains et financiers dans ce sens.