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11.2 Favoriser le développement d’une économie circulaire, sociale et solidaire

Réduire l’empreinte carbone et matérielle de notre système économique est un pan important de toute stratégie de développement durable. Les entreprises wallonnes doivent être des partenaires à part entière de cet objectif. Le passage d’une économie linéaire à une économie circulaire doit se faire via la mise en réseau d’acteurs locaux et en s’appuyant sur l’expérience et les capacités du secteur de l’économie sociale et solidaire.

a) En lien avec des mesures fédérales, interdire la publicité pour des biens ou services contribuant largement à la crise climatique et à la destruction de la planète, notamment les voyages en avion, la consommation excessive de viande, ou encore les voitures qui émettent plus que la cible moyenne des émissions européennes (95 gCO2/km en 2020, réduction par la suite), ou qui sont plus lourdes que la moyenne (1400 kg) et donc plus énergivores et plus dangereuses pour autrui.

b) En coordination avec le fédéral, prolonger la durée de garantie légale obligatoire pour les produits et appareils dont on peut raisonnablement attendre qu’ils durent considérablement plus de deux ans (minimum 5 à 10 ans pour le gros électroménager, minimum 3 à 5 ans pour l’électronique). Lutter contre l’obsolescence programmée, soutenir l’écodesign et les filières de réparation.

c) Réduire le coût du travail (charges régionales) pour les activités cadrant avec une approche circulaire et durable (réduction, réparation, entretien, remanufacturing, upcycling).

d) Améliorer la visibilité des retombées socio-économiques des pratiques circulaires au niveau de la comptabilité des entreprises ainsi que de la comptabilité nationale.

e) Soutenir et étendre le réseau des Ressourceries® et des entreprises actives dans la récupération et le réemploi afin de couvrir l’ensemble du territoire wallon.

f) Augmenter la rentabilité des produits réemployés en intégrant les coûts environnementaux évités grâce à la réutilisation (impacts CO2, bilan matière).

g) Poursuivre le soutien apporté par les appels à projets déchets-ressources aux initiatives citoyennes qui visent à la réduction de l’empreinte écologique et de la consommation de ressources (Repair Café, SEL, GAC, etc.) afin de les pérenniser.

h) Mettre en place un réseau de structures accompagnant les PME et TPE dans le développement de modèles circulaire, de l’écoconception et dans une meilleure valorisation de leurs déchets.

Responsabiliser les producteurs sur l’ensemble du cycle de vie

Aujourd’hui, nous sommes en droit d’attendre des producteur·rice·s qu’ils assument une responsabilité plus large que la simple collecte et l’élimination des déchets qu’ils génèrent. Leur responsabilité doit également viser à prévenir au maximum et à valoriser de la meilleure manière possible les déchets générés dans un objectif de préservation de l’environnement et d ‘inclusion socio-économique.

a) Faire évoluer les mécanismes REP (Responsabilité élargie des Producteurs) vers des cadres contraignants et multiacteur·rice·s. Fixer des objectifs à atteindre en matière de prévention, de réduction de la quantité de déchets, de collecte et de gestion vertueuse de la fin de vie. Mettre en place des mécanismes de sanctions liés à la non-atteinte de ces objectifs.

b) Augmenter les possibilités d’écomodulation des REP pour créer un incitant financier à l’achat de produits durables, écoconçus et réparables.

c) Approfondir les connaissances en termes de flux de matières/énergétiques et identifier les opportunités au sein des filières, chaînes de valeur ou parcs d’activités

d) Soutenir financièrement les modes de traitements de déchets les plus vertueux en fonction de leur plus-value environnementales et sociales (préparation au réemploi ou démontage).