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1.1 BIODIVERSITÉ – ESPACES VERTS

Contribution des communes, en fonction des possibilités, à atteindre les objectifs de 30 % d’aires protégées, dont 10 % en réserves naturelles

La Stratégie Biodiversité à l’horizon 2030 de l’Union Européenne s’est fixé plusieurs objectifs phares afin d’enrayer le déclin de la biodiversité, auxquels la Wallonie s’est engagée. Elle vise notamment à atteindre 30 % de la superficie du territoire en aires protégées (c’est-à-dire des zones où l’exploitation des ressources naturelles peut se réaliser tout en préservant au mieux la biodiversité et la fonctionnement naturel des écosystèmes), dont 10 % sous statut de protection stricte (des zones où l’objectif de protection de la biodiversité est prioritaire).

Or il n’y a actuellement que 1.2 % du territoire sous statut de réserve naturelle, alors que c’est un outil crucial pour protéger les habitats et espèces rares. Les communes sont des acteurs publics importants qui possèdent un certain patrimoine foncier 

(agricole et forestier notamment), au sein duquel une partie de ces terrains avec un potentiel écologique important pourrait être mis sous statut de protection.

La mobilisation des autres acteurs du territoire (CPAS, Fabriques d’église, propriétaires ruraux privés, etc.) pour la mise sous statut d’une partie de leurs propriétés permettra d’augmenter ce réseau d’aires protégées. L’identification de ses sites pourra se faire notamment sur base de la cartographie du Réseau Ecologique, qui devrait être disponible sur WalOnMap en 2024, ainsi que sur base de la présence de Sites de Grand Intérêt Biologique (SGIB), de forêts anciennes, ou toute opportunité permettant de redéployer la biodiversité sur le territoire communal.

Intégration d’objectifs transversaux en faveur de la protection de la biodiversité locale dans les Plans Stratégiques Transversaux (PST)

Toutes les communes recèlent des joyaux de biodiversité, parfois insoupçonnés ou sous-estimés.

  • Les PST permettent d’élaborer une stratégie à l’échelle locale et de se fixer des objectifs à moyen-terme qui sont mesurables et peuvent être mis en œuvre à travers divers outils tels que les subsides BiodiverCité (accessible à toutes les communes) ou le Programme Wallon du Développement Rural (PWDR, pour les communes considérées comme rurales).
  • Il est également important d’accorder une place importante à la participation des citoyen·ne·s à travers la mise en place de groupes « Biodiversité » animés par l’éco-conseiller·ère par exemple, et une commission consultative « Biodiversité » intégrée dans les CCATM.
  • Des objectifs stratégiques et opérationnels en faveur de la biodiversité peuvent être potentiellement intégrés dans plusieurs volets des PST, ainsi qu’en concertation avec les communes voisines.

Augmenter la quantité, la qualité naturelle et la répartition équitable des espaces verts dans les zones urbanisées

Intégrer la règle du 3-30-300 : 3 arbres par citoyen, 30% de couvert végétal et accès à un espace vert à maximum 300m de son domicile. Dans ce cadre, les communes doivent :

  • Protéger les espaces verts existants
  • En créer là où il en manque (veiller à une répartition et un accès équitable)
  • Y mettre en place une gestion différenciée et exemplaire, en privilégiant la végétation spontanée et les essences indigènes, en maintenant des zones refuges, en évitant de tailler

les arbres, arbustes, haies, en période de reproduction, en préservant et en restaurant des zones abritant une certaine diversité d’espèces ou des espèces rares, etc.

  • Former les élus et les services administratifs dont les compétences sont en lien plus ou moins étroit avec la biodiversité locale (Urbanisme, Environnement, etc.) afin d’augmenter les connaissances sur les enjeux et la gestion de la biodiversité.

Maintenir le maillage écologique existant et l’augmenter

  • Mettre en place des mesures de gestion et des aménagements favorables à la biodiversité sur tous les terrains publics et, lorsque c’est pertinent (présence d’espèces cavicoles ou fissuricoles), sur les bâtiments publics.
  • Soutien de la commune aux agriculteurs dans le déploiement du maillage écologique en milieu agricole.